Monday, 6 June 2022

Marie Dauguet: 'J'adore les parfums...'


 

J’adore les parfums des automnes meurtries

A l’entour des marais; des asters croupissants

Dans la brume azurée et l’odeur que charrie

La tourbe ensanglantée, soleil, où tu descends;

 

Les parfums assoupis si ténébreux encens,

Qui planent sourdement aux roseaux des grueries,

Quant s’abattent le soir les vols d’orfèvrerie

Des étourneaux brutaux, jacasseurs et crissants.

 

J’adore ces parfums, dont la langueur m’épuise,

Pleuvant des peupliers aux branchages de cendre:

Rythme vite estampé et cadence imprécise...

 

Mystère qu’on ne peut dévoiler ni surprendre;

Ces parfums, lèvre vague où la parole sombre,

Inaccessibles bras tendus à travers l’ombre.

 

3 Novembre.

 

 

I adore the perfumes of autumns badly bruised

Around the marshy fens; of rotting asters pent

In azure mist, the smell that lingers undiffused

Of peat now bloodied, sun, where you make your descent:

 

The drowsy perfumes, a strong incense dark with shade,

Which mutely float to reeds on private wooded land,

When evening starlings shiny objects cease to raid –

The brutal, screeching chatterboxes – and disband.

 

I adore these perfumes whose languor tires me out,

From ashen branches of the poplars raining down:

Their cadence hazy, rhythm quickly hammered out…

 

A mystery that thwarts unveiling or surprise;

Those perfumes with vague lips or sombre words which drown,

Arms beyond reach held out from where deep shadow lies.

 

3 November

 

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