Je n’ai plus que les os, un squelette je semble,
Décharné, dénervé, démusclé, dépulpé,
Que le trait de la mort sans pardon a frappé,
Je n’ose voir mes bras que de peur je ne tremble.
Apollon et son fils deux grands maîtres ensemble,
Ne me sauraient guérir, leur métier m’a trompé,
Adieu plaisant soleil, mon œil est étoupé,
Mon corps s’en va descendre où tout se désassemble.
Quel ami me voyant en ce point dépouillé
Ne remporte au logis un œil triste et mouillé,
Me consolant au lit et me baisant la face,
En essuyant mes yeux par la mort endormis?
Adieu chers compagnons, adieu mes chers amis,
Je m’en vais le premier vous préparer la place.
I’m but a bag of bones, a skeleton no less,
Defleshed, denerved, depulped, demuscled totally,
Whom death’s sharp lance has wounded unforgivingly,
I scarce dare view my arms, would tremble in distress.
Apollo and his son, great masters I confess,
Would have no cure for me, their craft’s deluded me.
Adieu oh pleasing sun, my eyes but dimly see,
Down to where all’s dismantled do I now progress.
What friend when seeing me of all but skin deprived
Would not, returning home, feel sad and tearful-eyed,
Consoling at my bedside, kissing my wan face,
While wiping eyes that death has dispossessed of view?
Adieu all my dear friends, companions all adieu,
I set out in advance, for you prepare a place.