Sous la visqueuse nue
Sous la visqueuse nue aux formes d’hippocampe,
Près de l’étang d’or noir sombrement croupissant,
Alors que le soleil descend, mystique lampe,
A travers les roseaux qui se teignent de sang,
Je m’enivre à te boire aux berges que détrempe
L’averse, parfum, philtre d'amour, tout puissant
Parfum de ferments et de vase où la nuit rampe;
Par toi tout le mystère où l’on vit se pressent.
Loin de ce que je suis, en quelle inconscience?
J’ai savouré déjà tes voluptés intenses,
Mais je ne sais plus où… mais je ne sais plus quand…?
Perdue au grand remous des luxures fécondes,
Je partageais la vie indistincte des mondes
Et des premiers baisers, le spasme suffoquant.
Beneath the viscous cloud
Beneath the viscous cloud of changing seahorse forms,
Close to the gloomy stagnant pond, black-gold in hue,
When evening sun, that mystic lamp which all transforms,
Sets across reeds which dye themselves blood-red anew,
Inhaling you on banks the shower now moistens, I
Get drunk, O perfume, my love-potion, potent scent,
A blend of mud and ferment where night lurks nearby;
Through you the total mystery of life is sensed.
Far from that which I am – unconsciously maybe ? –
I’ve already savoured fierce pleasures you’ve unfurled,
But have forgotten when… and have forgotten where…?
Lost to the swirling tide of fertile lechery,
I fully shared the indistinct life of the world,
Its first embraces – spasms where I gasped for air.
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