Le soleil mollement surgit et se dilate
Le soleil mollement surgit et se dilate.
Comme une énorme fleur qui lentement s’étale
Et qui soudain parmi les prés mouillés éclate,
Eparpillant au loin ses rougeâtres pétales.
Le marais fume où l'eau mélancolique râle
Etendant sous les joncs une moire écarlate,
Et la confuse vase intensément exhale
Dans le vent une odeur de baume et d'aromate
Puissante et qui vous met des baisers sur les lèvres.
Le paysage est plein de langueur et de fièvre
Ainsi que mon désir de troubles rêveries ;
Et le songe est si doux dont la langueur m’obsède,
Que je sens dans la nuit, avec leur parfum tiède,
S'effeuiller sur mon cœur des roses attendries.
The sun emerges leisurely and then dilates
The sun emerges leisurely and then dilates.
Like some huge flower that slowly spreads out on all sides,
And midst the dew-drenched fields abruptly detonates,
Scattering all its reddish petals far and wide.
The marsh steams where the melancholy water moans
Pressing deep scarlet shimmerings beneath the reeds,
And mud in disarray exhales with heaving groans
A pungent scent of balm and potent herbs that feeds
The wind and places fervent kisses on your lips.
And all around dull languor reigns and fever grips,
As too with hazy reveries does my desire;
And the dream is so sweet, its languor haunts me so,
That I at night sense roses’ deep-felt scented glow
While on my heart their petals flutter and expire.
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