Dédicace
Pour Henri
Je porte en moi, parmi des clartés de vitrail,
Des fleuves étalés, des cités fulgurantes,
Des bouleaux d’argent pur, des prés de frais émail,
Des jardins constellés de lys et d’amaranthes.
Je nourris des dragons en de lointains bercails;
Mais rien ne transparaît du rêve qui me hante;
Je suis ce manuscrit fleuri d’absurdes plantes
Qui recèle à l’abri de mon double fermail,
- Magique parchemin et dont la garde est vierge,
Que nul doigt n’effleura sous sa gaine de serge, -
Des psaumes exaltés et d’amoureux cantiques.
A toi, j’offre aujourd’hui les cités, les chimères,
Le vitrail d’or liquide et le livre mystique
Où repose mon cœur comme en un reliquaire.
Dedication
To Henri
I carry deep within, midst stained-glass clarities,
Expanses of great rivers, cities’ dazzling glare,
Tall birches of pure silver, fresh-enamel leas,
Gardens bestrewn with light, amaranths everywhere.
I nourish dragons in high mountain folds’ safe grasp,
But nothing filters through of my dream’s haunting trance;
I am this manuscript that flowers with weird plants
Concealed within the shelter of my double clasp —
A magic parchment to a virgin guard consigned,
beneath whose strong serge scabbard fingers could not roam —
Amorous canticles and hymns with holy themes.
To you I offer now the cities, fictive dreams,
The liquid-gold stained glass, as too the mystic tome
In which my heart now lies as in a sacred shrine.
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