Monday, 1 February 2021


 

Au ciel hivernal confondus

 

Au ciel hivernal confondus,

Des chênes en lugubres frises

Et que l'ombre fantomatise,

Dardent leurs gestes éperdus.

 

Comme un lourd bétail assoupi

Chargé de noirâtres crinières, -

Genêts fripés, myrtils, bruyères, -

Des rochers dorment accroupis.

 

Asiles pour les bêtes rousses,

Les ronciers aux vastes enceintes

S'étendent, où la vague empreinte

Des pinces au sol dur s'émousse,

 

Dans un repli marécageux

Du bois, un peu d'eau sombre grogne

Et très-loin une hache cogne,

Très-loin à l'horizon neigeux.

 

Puis s'éteint le rythme qui frappe

L'écho mort; la paix d'un cercueil,

Et sous les baliveaux en deuil

S'étale un silence de trappe.

 

Voilant les rameaux corrodés,

La neige insensiblement tombe

Et, seul vivant, parmi la combe

Fuit un sanglier déhardé.

 

 

Commingling with the winter sky

 

Commingling with the winter sky,

Oak trees by shadows phantomised

Form sombre friezes’ upward slide,

Distraughtly gesturing on high.

 

Like heavy cattle drowsing deep

Laden with blackish mane-like plumes, -

Heathers, bilberries, crumpled brooms, -

Lie crouching boulders fast asleep.

 

Refuge for russet squirrels, briars

Spread out to huge dense palisades,

Where the faint imprint slowly fades

In hard earth clawed at by their pliers.

 

In the wood’s fold of marshy land

Some murky water gives a groan,

And distant axe-blows still intone

From distant skyline’s snowy band.

 

The rhythm of dull echoes fades

Away: a tomb-like peace prevails,

And under mourning saplings’ veils

A trappist silence fills the shades.

 

Coating corroded branches well,

The snow falls imperceptibly.

An unleashed wild boar seeks to flee –

The sole live creature in the dell.



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