Au ciel hivernal confondus
Au ciel hivernal confondus,
Des chênes en lugubres frises
Et que l'ombre fantomatise,
Dardent leurs gestes éperdus.
Comme un lourd bétail assoupi
Chargé de noirâtres crinières, -
Genêts fripés, myrtils, bruyères, -
Des rochers dorment accroupis.
Asiles pour les bêtes rousses,
Les ronciers aux vastes enceintes
S'étendent, où la vague empreinte
Des pinces au sol dur s'émousse,
Dans un repli marécageux
Du bois, un peu d'eau sombre grogne
Et très-loin une hache cogne,
Très-loin à l'horizon neigeux.
Puis s'éteint le rythme qui frappe
L'écho mort; la paix d'un cercueil,
Et sous les baliveaux en deuil
S'étale un silence de trappe.
Voilant les rameaux corrodés,
La neige insensiblement tombe
Et, seul vivant, parmi la combe
Fuit un sanglier déhardé.
Commingling with the winter sky
Commingling with the winter sky,
Oak trees by shadows phantomised
Form sombre friezes’ upward slide,
Distraughtly gesturing on high.
Like heavy cattle drowsing deep
Laden with blackish mane-like plumes, -
Heathers, bilberries, crumpled brooms, -
Lie crouching boulders fast asleep.
Refuge for russet squirrels, briars
Spread out to huge dense palisades,
Where the faint imprint slowly fades
In hard earth clawed at by their pliers.
In the wood’s fold of marshy land
Some murky water gives a groan,
And distant axe-blows still intone
From distant skyline’s snowy band.
The rhythm of dull echoes fades
Away: a tomb-like peace prevails,
And under mourning saplings’ veils
A trappist silence fills the shades.
Coating corroded branches well,
The snow falls imperceptibly.
An unleashed wild boar seeks to flee –
The sole live creature in the dell.
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