Les purins noirs
Les purins noirs chamarrés d’or,
Cernent de somptueux reflets
La ferme trapue qui dort
Sous ses lourds tilleuls violets.
La porte entrouverte, l’étable
Ardente pesamment parfume
L’air du soir. Un lis adorable,
Un grand lis élancé consume
Son cœur, au bord de la croisée,
Près du fumier évaporant
Sa buée... La vitre irisée
Chatoie, teintée d'un bleu mourant.
L’anis, le souci, les troènes
Embaument l’âme de la nuit
Et la lune baigne incertaine
Ses pieds frileux à l’eau du puits.
Black slurry heaps
Glinting with gold, black slurry heaps
With lavish mirrorings surround
The squatting farm that soundly sleeps
Beneath stout lindens mauvely crowned.
The stable, door ajar, alive
With gleaming, heavily perfumes
The evening air… A lily, lithe
And beautifully large, consumes
Its heart, near intersecting roads,
With thinning dung-heap steam close by…
The iridescent panes now glow,
Tinged with a blue that soon will die.
Marigold, privet, aniseed
The night’s soul fill with fragrant smell;
A doubtful moon dips chilly feet
In water deep down in the well.
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